Autrefois, et jusqu’en 1880, après s’être rassemblés devant la cathédrale de Tournai les pèlerins belges et allemands se rendant au Mont Saint Michel empruntaient les routes contournant Orchies en direction de Douai. Ils suivaient cet itinéraire pour contourner les remparts, ne pas avoir à pénétrer dans la ville et gagner du temps.

On nomme « miquelots » les pèlerins qui se rendent au Mont Saint Michel. Le mot « miquelots » est devenu « Miclèwes » en Patois orchésien.

Il existait à Orchies un sentier des Miclèwes, entre l’ancienne gendarmerie et la rue Floris Durez. Les miquelots empruntaient cette dernière pour se rendre au Molinel (sur la Route de Coutiches) en passant par le Petit Camp.

À l’entrée de la zone de gestion différenciée, rue du Petit Camp, on peut encore voir des vestiges d’un chemin pavé. On peut aisément imaginer ces pèlerins qui voyageaient en file indienne, la besace sur le dos retenue par un bâton, et se louaient dans les fermes pour gagner leur subsistance. Si on ajoute aux difficultés de cet exploit à pied, le danger des brigands qui rodaient hors des murs des cités, on peut se rendre compte que bien peu revenaient d’un tel voyage.

La proposition d’appeler la zone de gestion différenciée « des Miclèwes » rend hommage à ces pèlerins et fait le lien avec l’histoire orchésienne.